une mine de graphite
sur notre territoire
(la loutre) : les impacts pour la population
des risques importants associés
à l’exploitation de
ce minerai
La gestion de ces risques, par la compagnie LOMIKO, suscite des craintes quant au processus d’extraction et de transformation de ce fameux minerai. Il faut obtenir une concentration substantielle dans la roche prélevée et ensuite stocker les résidus. Il est question de pollution par le bruit, les poussières, les substances toxiques, et plus encore. Ces éléments indésirables se déplacent vers nos lieux, dans l’air (par le vent) et dans l’eau (par le bassin versant). Le bien-être collectif pourrait être perturbé, et que dire des conséquences économiques ?
Vous voulez en savoir plus sur l’exploitation d’une mine de graphite à ciel ouvert ? Voyez comment la compagnie LOMIKO propose de faire l’extraction du graphite chez nous.
du graphite sur
le site de
la loutre
un processus contre nature
Il s’agit d’une méthode d’exploitation conventionnelle d’une mine à ciel ouvert qui comprendra trois grandes fosses creusées. Ces opérations minières commencent par le forage de trous dans lesquels on insère des charges explosives pour faire éclater le roc. La roche fragmentée est ensuite chargée par des pelles hydrauliques et des chargeurs frontaux, dans des camions-bennes. La roche qui a une concentration de graphite inférieure à 2,5 % est rejetée pour devenir une matière stérile ; et celle qui en contient davantage est acheminée au premier convoyeur de l’usine pour y être traitée et stockée en fonction des critères établis par l’entreprise minière.
Sur le site de La loutre, le taux de concentration (de graphite) moyen dans la roche mère est 6,9 %. Le but des opérations étant d’obtenir un minerai concentré à 95 %, il faut donc déterminer, parmi les trois ou quatre étapes de transformation (de plus en plus fine), lesquelles sont nécessaires : le concassage, la vibration, la filtration à hydrocyclone (dispositif qui utilise la force centrifuge pour séparer des particules plus lourdes que l’eau), le tombeau de polissage. À travers ces étapes, d’importantes quantités d’eau sont utilisées pour capter le minerai par raclage dans des bassins de flottation. Durant cette opération, il faut aussi prévoir une consommation non négligeable de diesel et d’isobutyle méthyle carbinol (C6H14O) qui est un produit nettoyant communément utilisé pour les freins à disque.
Une fois le graphite extrait, les résidus finaux sont d’abord filtrés et préséchés à l’aide de fournaises alimentées au propane; par camions-bennes au site de codisposition, avec les stériles. Ce site étant directement relié aux trois bassins de collecte et de sédimentation. Si des métaux (exemple : le fer) étaient présents dans la roche, on utiliserait normalement de l’hydroxyde de sodium (NaOH), de l’acide hydrochlorique (HCl) ou sulfurique (H2SO4) pour enlever ces impuretés.
Référence: Document EEP – Auscenco page 39
Des tonnes de matières
Il est prévu que la mine La Loutre pourrait traiter 4200 tonnes (par jour) de minerai contenant environ 265 tonnes de graphite, et ce, 365 jours par année sur une période de 15 ans. Un tel rendement signifie qu’il faudrait faire exploser et déplacer quelque 110 270 000 tonnes de matière brute. Cela représente 2 670 000 tonnes de sols qui ne contiennent aucune matière utile (mort-terrain : couche sédimentaire à percer avant d’atteindre le minerai), 85 726 000 tonnes de roche stérile et 21 874 000 tonnes de minerai contenant du graphite qui serait concassé et traité. Il est important de mentionner que le graphite est classé « cancérigène et toxique » dans les cas d’expositions répétées.
Référence: Document EEP – Auscenco page 32
Nous devons manifester notre désaccord complet face à ce projet minier
Joignez–vous au Regroupement de la Protection des Lacs de la Petite-Nation.